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Classe prépa La prépa Ginette : tout ce que vous devez savoir

La prépa Ginette : tout ce que vous devez savoir

Le Lycée Sainte-Geneviève de Versailles est un lycée privé sous contrat d’association. Fondé en 1854, c’est un lycée reconnu pour sa sélectivité à l’entrée et pour ses excellents résultats d’intégration aux grandes écoles de management et d’ingénieurs.

Sommaire :

  1. Un établissement privé d’exception proposant des classes pour 7 filières des CPGE scientifiques et économiques et commerciales
  2. Un établissement très prisé et des taux de réussite aux concours exceptionnels
    2.1 Les données Parcoursup pour les taux d’admission en prépa
    2.2 Classements l’étudiant.fr pour la réussite aux concours
  3. Une école de plus de 150 ans fondée par les jésuites
  4. Quelques anciens célèbres
  5. Quelques témoignages d’anciens
  6. Informations pratiques
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La prépa Sainte-Geneviève : tout ce que vous devez savoir

1. Un établissement privé d’exception proposant des classes pour 7 filières des CPGE scientifiques et économiques et commerciales

L’établissement est couramment surnommé Ginette.

Il accueille 875 élèves, filles et garçons, de classe préparatoire aux grandes écoles de commerce toutes filières confondues. L’internat est obligatoire pour tous les élèves de CPGE.

Les frais de scolarité et de pension annuels s’étalent de 5660 euros et 18732 euros, en fonction du quotient familial, ou de 3773 à 6000 euros dans le cadre de l’internat de la réussite. L’internat est ouvert 7 jours sur 7, hors périodes de vacances scolaires et l’établissement dispose d’un parc de 8 hectares. Tout est organisé pour offrir aux étudiants des conditions d’étude optimales (internat, sport, activités…).

Des enseignements de langue vivante en anglais, allemand, espagnol, italien, arabe et chinois sont disponibles (se renseigner en fonction des filières et pour les autres langues).

Cet établissement propose des classes de prépa dans les filières scientifiques et économique et commerciale :

  • une classe ECG première et deuxième année (mathématiques approfondies et Histoire, géographie et géopolitique),
  • une classe BCPST première et deuxième année,
  • trois classes MPSI (première année),
  • trois classes PCSI (première année),
  • une classe PTSI (première année),
  • une classe MP et deux classes MP* (les classes étoiles sont des classes de niveau dans lesquelles les élèves sont spécialement préparés pour les concours les plus sélectifs et où le rythme de travail est plus soutenu et les matières étudiées plus en profondeur),
  • une classe PC et deux classes PC*,
  • une classe PSI*,
  • une classe PT/PT*.

Ces classes sont réparties en 7 prépas. Vous pouvez visiter les sites internet dédiés sur les pages suivantes :

2. Un établissement très prisé et des taux de réussite aux concours exceptionnels

2.1. Les données Parcoursup pour les taux d’admission en prépa

FilièreNombre de places proposéNombre de vœux en 2020Nombre de candidats ayant reçu une proposition d’admission en 2020Taux d’accès 2020Taux de passage en 2ème année (statistiques nationales pour 2017)Nombre de vœux en 2021Taux minimum d’élèves boursiersClasse de 2nde année
MPSI14126702369%91,3% 32064%2 MP*
1 MP
1 PSI*
PCSI126224523111%91,9% 25743%2 PC*
1 PC
1 PSI*
PTSI30586519%90,6%5073%1 PT*/PT
BCPST42837607%85,2% 10025%1 BCPST Véto
ECG (ex ECS)8411211307%10712%1 ECG

2.2. Classements l’étudiant.fr pour la réussite aux concours

FilièreElèves admis dans une grande école en 2020Taux d’admission concours 2020Classement nationalEvolution sur un anTaux moyen sur cinq ans
MP/MP*102/125 (1)81,6%2e sur 134en augmentation571,8%
PC/PC*103/123 (2)83,7%2e sur 109en diminution172,4%
PSI/PSI*40/43 (3)93%3e sur 124en augmentation189,3%
PT/PT*31/33 (4)93,9%1e sur 65en augmentation188,2%
BCPST40/42 (5)95,2%1e sur 65en stagnation89,1%
ECG (ex ECS)77/83 (6)92,8%2e sur 94en augmentation288,5%

(1) Polytechnique, 4 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, les Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique

(2) Polytechnique, 3 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, Chimie ParisTech, ESPCI, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, les Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique

(3) Polytechnique, 3 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique

(4) Polytechnique, 2 ENS, Mines ParisTech, Ponts ParisTech, Télécoms Paris, ISAE-Supaéro, CentraleSupélec, les écoles Centrale de Lyon, Lille, Marseille et Nantes, les Mines Nancy et St-Etienne, Ensta Paris, Arts et Métiers, Insa, Grenoble INP, ENSEEIHT, ESTP, UTC, IMT Atlantique

(5) 3 ENS (Ulm, Lyon, Paris-Saclay), 4 ENV (ENV Alfort, VetAgroSup Lyon, Oniris – Nantes Atlantique, ENV Toulouse), AgroParisTech, Agrocampus Ouest, Agrosup Dijon, Bordeaux Sciences Agro, Montpellier Sup Agro, Ensaia, Ensat, ENGEES, ENSG, Chimie Paris Tech, ESPCI, Polytechnique

(6) Top 5 + ENS (HEC, ESSEC, ESCP BS, EM Lyon, EDHEC, ENS Paris-Saclay)

3. Une école de plus de 150 ans fondée par les jésuites

L’école Sainte-Geneviève fut fondée en avril 1854 à Paris sur la montagne Sainte-Geneviève, rue des Postes, à la place du noviciat des Jésuites. Suite à l’adoption de la loi Falloux de 1850 permettant la création d’un enseignement catholique secondaire, l’ouverture de classes préparatoires pour Saint-Cyr, Polytechnique et Centrale fut autorisée par le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus pour une classe de 48 élèves. L’école fut parmi les premières à instituer le système des colles (interrogations orales), dont l’exemple sera suivi par les autres classes préparatoires.

L’école déménagea à Versailles en 1913, suite aux lois sur l’enseignement privé, l’école devant abandonner ses locaux qui lui sont confisqués.

L’école forma un nombre important d’élèves se destinant à des carrières militaires. Mais la fin des guerres de décolonisation marqua un tournant décisif dans la vocation de l’école, notamment avec la disparition des prépas Corniche (Saint-Cyr) et Flotte (Navale).

À partir de 1964, des règles de coresponsabilité furent établies et révolutionnèrent la vie de l’école : tous les acteurs de la communauté éducative, dont les élèves, participent désormais aux charges de la vie commune.

La première fille acceptée dans l’établissement le fut en Agro en 1969. Son prénom, Elisabeth, fut donné quelques années plus tard au nouveau bâtiment d’internat féminin.

La direction de l’établissement fut définitivement transmise à des laïcs en 2000.

4. Quelques anciens célèbres

Parmi les anciens de Ginette, on peut citer :

  • Hubert Lyautey (1854-1934), maréchal de France
  • le Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), explorateur et religieux français
  • Fulgence Bienvenuë (1852-1936), ingénieur, père du métro
  • Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952), maréchal de France
  • Henry de Bournazel (1898-1933), capitaine de Spahis et héros de l’épopée coloniale
  • Philippe de Hautecloque (1902-1947), résistant et maréchal de France (le maréchal Leclerc)
  • Yves du Manoir (1904-1928), capitaine de l’Equipe de France de Rugby, qui donna son nom à un challenge
  • Alain de Boissieu (1914-2006), Compagnon de la Libération et général d’armée
  • Albert Jacquard (né en 1925), statisticien, généticien
  • Jean-François Deniau (1928-2007), homme politique, écrivain, ambassadeur et membre de l’Académie française.
  • Xavier Le Pichon (né en 1937), géodynamicien, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des sciences (France)
  • Pierre Gadonneix (né en 1943), président d’Électricité de France
  • Louis Gallois (né en 1944), président de la Société nationale des chemins de fer français puis d’EADS et d’Airbus
  • Ivar Ekeland (né en 1944), mathématicien français
  • Marc Tessier (né en 1946), ancien président de France Télévision
  • Jean-Martin Folz (né en 1947), ancien président de PSA Peugeot Citroën
  • Bernard Ramanantsoa (né en 1948), ancien directeur Général d’HEC (Paris)
  • Xavier Fontanet, ancien président d’Essilor
  • Jean-Marie Petitclerc (né en 1953), éducateur spécialisé, écrivain et prêtre salésien, expert des questions d’éducation dans les zones sensibles
  • Philippe Varin, Président de PSA Peugeot Citroën
  • Benoît Potier (né en 1957), Président Directeur Général de Air liquide
  • Hubert Sagnières, président d’Essilor
  • Mac Lesggy (né en 1962), journaliste scientifique
  • Édouard Michelin (1963-2006) (1963-2006), dirigeant de Michelin
  • Stanislas Dehaene, mathématicien et cognitiviste, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des sciences
  • Valérie Pécresse, députée des Yvelines, ancien ministre

Particulièrement active, une amicale d’anciens élèves a été créée en 1875.

5. Quelques témoignages d’anciens

Interview de Matthieu Semerle (ancien PC/PCSI)

Pourquoi et comment avoir choisi Ginette pour ta prépa ?

J’ai grandi en Belgique, je ne connaissais pas très bien le système français, j’ai trouvé les classements l’étudiant.fr et j’ai postulé dans cette prépa qui présentait de très bonnes statistiques d’intégration et une très bonne réputation.

Comment s’organisait la vie en internat ?

L’internat est un peu particulier, les chambres sont partagées. L’internat est non-mixte, mais en journée il est possible d’aller dans les chambres de tous les étudiants, filles ou garçons. Il y a des rondes trois fois par an : on change de chambre et de “coloc”. En seconde année, les chambres sont individuelles mais elles sont petites. Elles restent propices au travail et à la préparation des concours.

Étais-tu engagé dans une association ?

Non, mais le jeudi après-midi nous n’avions pas cours. Je faisais du foot durant cette après-midi réservée aux activités extra-scolaires.

Comment as-tu trouvé l’équipe enseignante ?

Les enseignants étaient très bienveillants, toujours à l’écoute, ça m’est arrivé de me sentir perdu mais ils étaient présents. Il y a des responsables de première année et de deuxième année qui sont là pour écouter, nous soutenir et nous conseiller.

Comment est l’ambiance à Ginette ?

En arrivant, il y a 10 ou 15 jours d’intégration en camp scout pour créer de la cohésion au sein de la classe. Il y a une très forte cohésion de classe et de promo. Dans l’internat, il n’y a pas de serrures, on peut aller voir ses amis pour poser des questions et s’entraider le soir ou en journée.

Que t’a apporté ta prépa à Ginette ?

La prépa à Ginette m’a permis d’apprendre à m’organiser, à être rapide et efficace, et toutes les matières m’ont intéressées. Même si parfois certains chapitres me plaisaient moins que d’autres, c’était globalement passionnant.

Et les concours ?

Pour les concours, on part à la campagne en petit groupe de 4 ou 5 personnes et on se fait 15 jours de révisions intensives. Nous étions très bien préparés pour les concours (pleins de sujets types, des sujets plus difficiles…). Le programme de révision était assez intense mais très bien fait.

Témoignage de Quentin, ECS (promotion 2014) ayant intégré l’ESSEC

Comment s’est passée ton intégration à Ginette ?

Pour l’intégration je fus un peu surpris. Je ne venais pas d’un lycée réputé, mais je faisais partie du top 5 de ma classe et j’étais irréprochable aux yeux de mes professeurs.

En première année, l’année a été très difficile. Non pas à cause du cadre ou du fait de rencontrer des gens que je ne connaissais pas. Je travaillais énormément mais sans résultats. Je ne manquais pas non plus d’organisation. Avec le recul, je pense qu’il s’agissait d’une question de maturité : il faut apprendre à se connaître, identifier si on apprend mieux sur support, en écoutant ou en imitant. En maths, j’étais dernier des deux promos et dernier au concours blanc de fin de première année. Une discussion avec mes parents a été entamée, et j’ai été avisé d’un possible renvoi à la fin de l’année si mes résultats ne s’amélioraient pas. L’objectif n’était pas de virer les moins bons mais réorienter ceux en décrochage. Il n’y avait que les langues et la culture générale où je ne m’en sortais pas trop mal. Finalement ils ont tout de même pris la décision de me garder à la fin de la première année car j’avais majoré l’épreuve de culture générale. 

J’ai donc intégré la deuxième année, en effectuant au préalable durant l’été une remise en question totale de mes méthodes d’apprentissage. J’ai aussi plus travaillé les maths. J’ai pris des cours avec une intégrée d’HEC qui s’est mis à mon niveau. J’ai appliqué une méthode synesthétique : je me mettais à la place du prof, devant un tableau, et reproduisis les exercices du jour comme si je les corrigeais. Mes résultats en maths ont augmenté et je suis parvenu à me hisser à la moyenne. En HGG, on savait que ça allait dépendre du sujet et qu’il fallait bachoter. En culture générale, j’ai proposé à mon professeur un exposé sur l’espace à travers le prisme de la danse. Je fis cours pendant 1h30, avec une réception très positive de la classe. J’ai donc observé une bonne dynamique de progression s’installer en deuxième année. 

Ce qui a fait ma réussite aux concours, c’est la préparation continue mais également les révisions condensées sur deux semaines en groupe de 5. On les appelle les « Groupes de Pâques ». Nous étions très cadrés avec des indications précises de nos professeurs sur ce que nous devions travailler. C’était la dernière ligne droite, pour être préparés au maximum de nos capacités.

Étais-tu à l’internat ?

C’est obligatoire d’être interne à Ginette. Nous sommes logés, nourris et blanchis (lessives à nos frais) pour pouvoir travailler dans des conditions optimales. Les infrastructures sportives sont de qualité : gymnase, salle de sport, terrains de foot, rugby, et il y a même un petit bois où on peut courir. Le but : tout avoir sur place. On va chercher nos bonbons à la supérette en face, mais tout est fait pour que l’on prépare les concours dans des conditions optimales et saines.

Les associations sportives mènent des matchs interuniversitaires. Personnellement, je n’avais pas le temps d’y prendre part au vu de mes résultats. Il y a des ateliers de théâtre, musique, danse, échecs… et il pouvait y avoir des intervenants extérieurs qui venaient dans l’établissement. Rien n’est obligatoire, seulement recommandé.

Les bâtiments étaient de mon temps en phase de rénovation (entre 2014 et 2015), notamment les dortoirs féminins. À l’internat, nous sommes en binôme dans des chambres, les lits sont de très bonne qualité, le standing est très bon. 

À partir de 16/17h, nous démarrions l’étude et effectuions nos colles dans des petites salles. Nous pouvions travailler dans toutes les salles de cours vacantes. On bénéficiait de l’ensemble des infrastructures de l’école. Nous pouvions facilement être isolés si nous le voulions. Il y a une bibliothèque où l’on peut aussi travailler. Bref, il y a tout ce qu’il faut.

Pour quelles raisons recommanderais-tu Ginette ?

Je vois trois raisons principales d’aller à Ginette.

La première est le cadre de vie. Il y a tout pour réussir. Pour ~13500 euros (+/- selon les revenus du foyer), on a les cours, le logement et la restauration. Ils ont un système de bourse pour les étudiants qui en ont besoin. Le cadre de vie et de travail est  incomparable. Si je peux me permettre cette image, Ginette c’est un peu “Poudlard”. 

La deuxième, ce sont les gens qu’on y rencontre. Il y a un brassage au niveau des élèves qui est positivement surprenant : je venais d’un petit lycée modeste de province, un de mes amis aussi, un élève avait passé son enfance en Afrique de l’Ouest, et il y avait évidemment plusieurs individus issus des grands lycées parisiens… Mais tous avaient quelque chose de singulier. Un élève avait effectué un tour du monde avec sa famille, une autre personne était quadrilingue, et pour ma part j’avais fait 12 ans de piano en conservatoire. Cela ouvrait une dimension supplémentaire : nous pouvions partager beaucoup. J’ai gardé contact avec quelques personnes avec lesquelles je m’entendais très très bien, et ce pour longtemps j’espère ! 

La troisième : les professeurs sont des pointures. Je pense à mon professeur de maths, Jean-Luc Fargier, qui nous a tous portés de façon équitable. Les professeurs de lettres ou de philosophie, d’histoire-géo… ces personnes m’ont marqué humainement. Nous avions noué une relation forte.

Tous ces éléments font de Ginette la prépa qu’elle est aujourd’hui.

Concernant la place de la religion : il y a des prêtres jésuites sur place, plusieurs événements et cérémonies religieuses mais personne n’est obligé de participer.

On travaille du lundi au samedi après-midi (les DST sont le samedi après-midi). Il y a un couvre-feu à 23h en semaine. Le samedi soir nous n’avons pas le “droit” de travailler, les responsables pédagogiques voulant qu’on puisse penser à autre chose. Évidemment, c’est une recommandation appuyée mais pas une obligation ferme. L’idée est qu’il faut savoir travailler comme on respire : inspirer et emmagasiner de la connaissance, mais aussi expirer et se détendre pour tenir la distance.

Interview de Cyril, ancien de MPSI/PSI, promotion 2020

Pourquoi avoir choisi la prépa Sainte-Geneviève ?

J’ai fait mon lycée au Lycée français de Malaisie. J’aime les sciences, l’histoire, la littérature… et c’est en fin de première qu’on m’a présenté les prépas. J’ai vu que ça pouvait me convenir. Je souhaitais me former en maths et en physique car j’ai considéré que pour d’autres matières comme l’histoire je pouvais le faire seul. Je voulais comprendre le monde qui m’entoure. J’ai préféré le format prépa parce que ça me semblait plus intense. Pour le choix de l’établissement, j’ai fait confiance aux classements l’étudiant. Du coup, je l’ai mise en première. J’ai postulé en MPSI mais je ne m’étais pas beaucoup penché sur les différentes filières qui existaient.

Comment s’est passée ton arrivée ?

J’avais pas mal d’appréhensions, notamment par rapport au fait d’arriver dans un milieu fermé et traditionnel. Mais ce n’était pas du tout le cas, l’accueil était très chaleureux. Les spé s’occupent de nous pour qu’on apprenne à se connaître. On arrive un vendredi et on ne voit les professeurs que le jeudi d’après. On fait plein d’activités de team building. C’est assez incroyable comme expérience, ce sont des journées inoubliables. On découvre le folklore de Ginette et on sent que nous faisons partie d’une grande histoire. 

J’ai eu beaucoup de difficultés au début de la prépa. J’étais un peu perdu dans cet univers là, certains connaissaient bien le monde des prépas (environ la moitié d’entre eux) et la différence se voit beaucoup en termes de niveau au début. Venant d’un lycée qui ne prépare pas aux CPGE, ça va très vite, et on attend de nous beaucoup plus de rigueur. Les maths sont réputées pour être la discipline la plus clivante. Les différences de niveaux se remarquent et il est possible qu’il faille rattraper un certain retard. J’ai quand même mis 3 ou 4 mois à être dans le bain. 

Comment est l’ambiance à Ginette ?

La première chose qu’on nous apprend c’est l’esprit co et l’entraide. De plus, nous sommes suivis de près. Chaque groupe de classes a son préfet des études, avec lequel il y a des entretiens individuels chaque semestre pour nous coacher sur nos méthodes de travail, notre rythme personnel…

Pour ce qui est des professeurs, c’est comme partout, certains vous conviennent mieux que d’autres. L’équipe pédagogique en deuxième année est incroyable en PSI. Quand le moral est au plus bas, ils nous font des goûters surprise par exemple ! Les professeurs sont excellents, ainsi que les colleurs qui sont généralement des professeurs d’autres classes ou des anciens élèves. Notre professeur de physique par exemple a fait Ginette, puis il a été à l’ENS de Cachan, période durant laquelle il revenait pour faire passer des colles. Il n’a jamais vraiment quitté Ginette! Il approfondissait bien les choses, en contextualisant le savoir, ce qui permettaient de donner du sens à ce qu’on apprenait. 

Un autre élément à noter est qu’il y a une vraie reconnaissance des 5/2 (ndlr : des étudiants qui refont une deuxième année pour repasser les concours), ils aident les 3/2, donnent leur avis, travaillent conjointement avec les profs pour aider les 3/2… L’environnement est très collaboratif, on fait partie d’un groupe et on s’entraide. Cela participe beaucoup à la réussite de Ginette.

De manière générale, on nous responsabilise beaucoup et ça renforce le sentiment d’appartenance à l’institution et au groupe. Les élèves se chargent de pas mal de petites choses logistiques. Par exemple, les programmes de khôlles sont réalisés par les élèves dans toutes les classes de Ginette. 

Comment sont les infrastructures ?

Il y a des anciens bâtiments en pierre ancienne et ça rappelle beaucoup l’idée qu’on se fait de l’excellence à la française. Il y a aussi des bâtiments plus récents. L’ensemble est assez correct. À l’internat, il y a des collocs de 2 ou des chambres individuelles. On a un bon gymnase, une salle de musculation, 3 terrains de tennis, pas mal d’espaces verts : il y a de quoi faire du sport. Il y a plein de salles de classes qui sont des mini amphis (classes de 50 élèves).

Il y a des cours de sport en deuxième année pour préparer les épreuves des concours Polytechnique et Saint-cyr.

Quelles sont les particularités de Ginette ?

Une des particularités de Ginette, ce sont les DS organisés le samedi après-midi pour nous laisser libre le jeudi après-midi. Plusieurs types d’activités sont proposés sur ce créneau. Il y a tous les sports, du basket, du foot… mais aussi des activités sociales comme visiter des malades ou des personnes âgées, ou encore du culturel à travers des visites de musées, de la ville de Versailles… La musique est très présente également : on a deux pianos et une salle où on peut jouer. Certains préfèrent bosser et rattraper des DS. Mais on a des week-end très courts. Sur le long terme, ce rythme nous rend plus endurant je pense. Cet après-midi de libre du jeudi permet de faire un gros break en milieu de semaine. On a deux heures de sport en début de semaine, on nous incite vraiment à conserver une activité extra-scolaire.

Le basket est très réputé à Ginette : il y a un derby avec la prépa Hoche, le ginette-hoche, créé il y a 20 ans par Monsieur Alaman, professeur d’EPS à Ginette. Au début il s’agissait d’un simple match aux allures d’interclasses, maintenant, l’événement réunit 1200 personnes dans un grand gymnase municipal. C’est un événement très attendu et il permet de cultiver cette image que le sport est essentiel à Ginette. Ginette ne s’est incliné qu’une fois face à Hoche ! Ça permet de faire une grande pause au cœur de l’année.

Quel conseil aurais-tu aimé recevoir avant de rentrer en prépa ?

J’aurais voulu qu’on me dise que, certes, Ginette est de tradition jésuite, mais que l’on en garde surtout  le côté humain et fortement axé développement personnel. On a du temps pour soi, le temps pour développer son activité spirituelle, mais il n’y a aucune obligation. Il faut aimer la vie en communauté en revanche. Certains préfèrent avoir plus de temps tout seul. Si vous êtes à l’aise avec la vie en communauté : allez-y sans hésiter !

6. Informations pratiques

Lycée Sainte-Geneviève 
(privé sous contrat d’association)

2, rue de l’Ecole des Postes
78029 Versailles Cedex 

Tél. Accueil : 01.30.84.46.56
Fax : 01.30.84.46.31

Site internet

Contact formation :
admissions@bginette.fr

Responsable pédagogique :
admissions@bginette.fr

Référent handicap :
admissions@bginette.fr

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