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Prépa BCPST Réussir le concours véto : les conseils d’Eloïse, admise à l’ENVT

Réussir le concours véto : les conseils d’Eloïse, admise à l’ENVT

Après une Terminale S option Physique dans un lycée de l’Essonne, Eloïse A. a intégré la prépa BCPST du lycée Henri IV à Paris en 2017. Elle a passé une première fois le concours vétérinaire en 2019, et est arrivée environ 1500e aux écrits. Loin de se décourager, elle a poursuivi sa prépa en 5/2 pour finalement être classée 11e au concours vétérinaire en 2020 ! Elle nous livre ses conseils pour faire la différence et réussir le concours véto.

Avant la prépa

Choisir les bonnes spécialités au lycée

Si Eloïse a fait une Terminale S option Physique, le nouveau Bac ne fonctionne plus de la même manière : il faut choisir deux spécialités parmi douze options. Eloïse recommande de prendre Maths et Physique-Chimie plutôt que biologie, parce que le retard pris dans ces matières en prépa BCPST est très difficile à rattraper. Il faut en effet comprendre et digérer les concepts.

“En biologie, on se rend compte en arrivant en prépa que tout le monde repart plus ou moins à zéro et que tout est à apprendre” ajoute–t-elle. Prendre la spécialité Biologie au lycée n’est donc pas forcément stratégique quand on vise une école vétérinaire par la suite.

Se rendre aux portes ouvertes des prépas pour les visiter

Après le lycée, il est essentiel de bien choisir sa prépa. Eloïse conseille d’aller les visiter pendant les portes ouvertes, pour voir les locaux, l’atmosphère qui s’en dégage, et rencontrer les professeurs.

Elle explique : “J’avais visité plusieurs prépas et certaines m’avaient paru vraiment glauques, je n’avais pas eu un bon ressenti. C’est propre à chacun, donc il faut vraiment s’écouter soi et ne pas se laisser dicter où aller uniquement selon la réputation des lycées”.

Ne pas se dévaloriser

Enfin, n’ayez pas peur d’envisager de grandes prépas. “J’ai des amis qui se sont beaucoup dévalorisés et qui n’ont pas osé demander de grandes prépas alors qu’ils avaient beaucoup de potentiel et de capacités.”

Eloïse explique qu’elle était par ailleurs venue aux portes ouvertes des prépas avec ses bulletins de notes pour les montrer aux professeurs et connaître leur avis sur ses chances d’admission. “Ça permet d’avoir une idée tout de suite pour savoir où on se situe et si l’on peut vraiment envisager telle ou telle prépa”.

Pendant la prépa

Prendre appui sur des livres

Après son échec en 2019, Eloïse prend conscience que sa méthode de travail n’est pas la bonne : “Je suis arrivée 1500 aux écrits donc ça a été le coup dur. Le jour même, j’ai acheté des livres et j’ai commencé à bosser de façon efficace. J’ai essayé de prendre le meilleur de ce que me donnaient les professeurs et j’ai rajouté les livres en plus. Au final, ça a payé, je suis arrivée 11e au concours véto, l’année suivante”.

Ce qui a fait la différence, ce sont les livres dont Eloïse s’est servie pour trouver de nouveaux exercices et approfondir les concepts vus en cours : “Tous mes amis qui ont réussi à entrer aux ENS prenaient appui sur des livres en plus, donc pour moi juste se contenter des cours n’est pas suffisant.”

Les épreuves de TP du concours vétérinaire sont assez difficiles et concernent les deux années de prépa, c’est-à-dire un nombre important d’éléments à retenir. Le candidat peut avoir une dissection à faire, par exemple. Vous pouvez vous aider de livres contenant des schémas explicatifs pour les réviser.

S’aérer l’esprit

Eloïse le confirme, le rythme est très intense en prépa : “J’avais cours de 8h à 16h, parfois jusqu’à 17h s’il y avait des khôlles. Je restais travailler à la bibliothèque jusqu’à 22h, avec une pause pour dîner. Et ensuite je rentrais chez moi mais je continuais de travailler jusqu’à 23h”.

Si sortir tous les week-ends ou tous les soirs n’est pas une option pour réussir, il est en revanche important de s’accorder des pauses pour penser à autre chose. “On ne peut pas travailler tout le temps”, affirme Eloïse. Elle ajoute : “j’ai fait beaucoup de sport et je pense que c’est important de garder une activité à côté.”

Apprendre les cours et refaire les exercices

En maths et en physique, la meilleure méthode pour réussir consiste à refaire les exercices vus en cours. Selon Eloïse, la 5/2 étant une redite de la seconde année de prépa, elle est plus facile parce que l’on connaît déjà les cours : “j’étais au fond de la classe, je n’écoutais même plus le prof. Je me forçais à apprendre tous mes cours par cœur. Le soir, je révisais de nouveau tout ce que j’avais appris pendant la journée. Si c’était les maths ou la physique, je refaisais les exercices qu’on avait fait le jour même. J’ai passé mes weekends à faire la même chose, j’ai vraiment fait du bourrage de crâne, je connaissais tout par coeur.”

Certains TP, comme les électrophorèses, sont impossibles à réviser chez soi. Il faut donc bien écouter et être attentif en cours pour apprendre à les faire.

Travailler toutes les matières sans exception

La principale difficulté du concours vétérinaire réside certainement dans l’homogénéité des coefficients. Il faut être fort partout, car toutes les matières ont à peu près les mêmes coefficients. Avoir un point faible peut potentiellement mettre en péril l’entièreté du concours.

Ainsi, l’épreuve de français a un coefficient similaire aux épreuves de biologie, soit 5, tandis que l’épreuve d’anglais est coefficient 3. Les épreuves de français et d’anglais peuvent donc permettre de se démarquer si elles sont réussies.

Il est essentiel de travailler toutes les matières et de ne pas faire d’exception. Eloïse apporte une petite nuance : “En règle générale, les gens en BCPST aiment la bio et sont assez forts dans cette matière. Souvent, ils sont moins forts en maths donc on peut essayer de jouer là-dessus. Personnellement, c’était ma matière préférée mais je pense qu’avoir une très bonne note en maths peut faire la différence dans le concours”.

Rester motivé

Les années de prépa imposent un rythme de travail très soutenu et peuvent décourager même les plus motivés. Avant de s’engager sur cette voie, il faut donc être sûr de ce que l’on veut pour ne pas abandonner en milieu de parcours.

Eloïse donne un conseil pour garder la motivation : “Il faut simplement se souvenir de ses objectifs. Pour m’aider et m’encourager, j’avais accroché au-dessus de mon bureau : ‘tu veux véto, tu travailles pour !’”

Après le concours

Changer de prépa : une bonne idée ?

Doit-on envisager de changer d’établissement après les deux premières années de prépa ? Cette question peut se poser si l’on sent que l’on a donné déjà son maximum dans le premier lycée et que l’on veut changer d’environnement, de professeurs et avoir de nouveaux cours et de nouvelles approches.

Eloïse a choisi de faire sa 5/2 dans le même lycée, à Henri IV. Un choix qu’elle motive pour les raisons suivantes : “Je savais que ce n’était pas vraiment la faute des cours et qu’aller dans une autre prépa ne changerait rien : c’était à moi de changer.”

Décider de changer d’établissement a toutefois des conséquences dont il faut avoir conscience : vous pourrez être amené à changer de ville ou de logement, vous devrez vous intégrer à une nouvelle classe, travailler avec de nouvelles personnes… Le changement peut être bénéfique comme il peut être aussi difficile à vivre. 

Posez-vous les bonnes questions avant de prendre votre décision !

Choisir son école vétérinaire

Il existe quatre écoles vétérinaires en France. Comment choisir celle qui nous convient ?

D’après les statistiques, l’école de Paris est la plus demandée. Viennent ensuite Lyon, Toulouse, puis Nantes. En réalité, aucune n’est meilleure qu’une autre. Paris est la plus demandée uniquement parce que la région parisienne a une démographie plus importante que les autres villes. En termes de formation, toutes se valent.

Eloïse a choisi d’étudier à l’ENV de Toulouse pour son campus et le beau temps du sud-ouest : “On peut aller dans le centre-ville en moins de 20 minutes à vélo, et on a une salle de sport, un skatepark, des courts de tennis, un terrain de basket, un club hippique… Il y a beaucoup de choses !”

Pour choisir, renseignez-vous sur les différents campus et sur les villes en elles-mêmes pour savoir dans quel environnement et quelle ambiance vous allez évoluer. Si vous pouvez vous déplacer pour visiter, cela reste idéal.

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